La culture d’entreprise se veut la résultante d’une orientation stratégique choisie par la direction. Et une entreprise, par définition, doit savoir s’adapter à son marché en ce sens où celui-ci est fluctuant. Aussi, quand les situations de crise s’annoncent, une culture d’entreprise résiliente se doit d’être favorisée par rapport à toute autre. Car c’est en optant pour cette dernière qu’une entreprise en difficulté peut surmonter l’impasse dans laquelle elle s’est retrouvée.
La résilience, avant de s’adapter au monde de l’entreprise, se conçoit comme une notion strictement psychologique. La notion de résilience suppose une certaine endurance en période de crise. On rapporte cela communément comme le fait de « prendre sur soi » quand la nécessité s’impose. La résilience est alors nécessaire et primordiale dans les instants de crise afin de supporter l’adversité qui incombe à ceux qui en sont les victimes.
Dans le cas de la résilience en entreprise, c’est autant la direction que les salariés qui devront être tenus à la résilience quand les circonstances l’exigent. C’est alors aux échelons les plus élevés de la hiérarchie d’enclencher le processus qui mènera à un mouvement de résilience global en entreprise de sorte à ce que celle-ci se supporte une crise, quelle que soit la nature de celle-ci.
Ce sont les managers qui sont les rouages les plus essentiels de la stratégie de résilience en entreprise. En effet, devenir résilient dans le cadre du travail suppose une approche de son environnement de travail tout à fait différente qu’en des temps habituels. Les managers devront alors réadapter totalement l’environnement de travail et la culture d’entreprise associée pour l’adapter à la situation de crise. Eux-mêmes devront repenser leurs méthodes de travail et leur approche des salariés.
En période de crise, la hiérarchie en entreprise connaît différentes modifications. Bien qu’elle ne soit pas entièrement bouleversée, elle tend davantage à s’horizontaliser. Le manager cherchera les idées venues d’en bas pour essayer de leur donner plus d’écho en entreprise. L’humilité d’un manager est la clé en période de résilience, car il devra consulter les effectifs et accepter leurs propositions quand celles-ci sont pertinentes.
En effet, exiger la résilience des salariés suppose en retour de leur octroyer davantage d’importance dans l’entreprise et donc, un pouvoir décisionnel accru. Si eux se montrent résilients pour le compte de leur entreprise, il appartient alors à l’entreprise de faire preuve de gratitude à leur égard en leur donnant davantage d’importance en son sein.
Une culture d’entreprise résiliente ne doit pas être envisagée après que la crise ait frappé l’entreprise. Une stratégie, en effet, doit être envisagée de sorte à prévenir une situation et non pas pour y répondre dans la précipitation. La direction d’une entreprise doit anticiper la crise. Une variation durable de l’activité suppose en effet que cette variation n’est pas ponctuelle mais conjoncturelle ; elle peut être annonciatrice d’une crise en devenir. Dès les premiers symptômes de crise, il est primordial de consulter les managers pour les consulter.
Ceux-ci devront, au plus tôt, faire transiter une culture d’entreprise adoptée à une circonstance donnée vers une culture d’entreprise résiliente. Cela exigera alors de demander davantage de sacrifices aux employés, ce qui, nécessairement, impliquera de faire preuve de tact. Il est important de comprendre qu’une stratégie de résilience en entreprise n’est pas occasionnelle mais durable aussi longtemps que la crise persistera.
Le fait de s’en remettre à la résilience de ses effectifs suppose ainsi de mieux être paré aux aléas économiques du moment. En anticipant une situation de crise, des salariés résilients préviendront les dommages et permettront ainsi d’éviter les plans sociaux.
Mais une externalité positive de la résilience en entreprise repose avant tout sur l’idée de collaboration entre salariés et la direction. En se montrant résilient pour une entreprise, un salarié accepte de changer ses habitudes pour cette dernière. De par le fait, celui-ci se considère comme un rouage de l’entreprise. Une entreprise qui, pour lui, devient plus qu’un lieu de travail, mais un projet collaboratif qui concerne chacun et justifie les sacrifices accomplit en son nom. Une stratégie résiliente en entreprise, si elle est accomplie correctement, renforce le lien entre les effectifs de cette même entreprise.
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