Dans une ère marquée par des avancées technologiques fulgurantes, l’inclusion financière numérique se profile comme une révolution silencieuse, transformant les vies et démantelant les barrières systémiques qui ont longtemps entravé l’émancipation économique des femmes, en particulier en Afrique. Cette transformation ne se contente pas de redéfinir les moyens par lesquels les femmes accèdent et gèrent les ressources financières ; elle forge également des ponts vers l’autonomie et l’indépendance, permettant ainsi à des millions de femmes de prendre en main leur destin économique.
À travers le continent africain, des plateformes comme M-Pesa au Kenya incarnent cette révolution, démontrant avec force comment la technologie financière numérique peut être mise au service de l’inclusion et de l’émancipation féminines.
En effet, cette plateforme a révolutionné la manière dont les femmes entrepreneures accèdent aux services financiers, leur permettant de surmonter les obstacles traditionnels liés à l’accès au crédit et aux comptes bancaires. L’argent mobile s’est avéré ainsi être un outil d’émancipation, offrant aux femmes la possibilité d’économiser, d’investir et de gérer leurs finances avec une flexibilité et une indépendance sans précédent. Cette avancée technologique a également permis de briser les stéréotypes de genre associés au rôle économique des femmes, leur ouvrant les portes d’opportunités commerciales auparavant inaccessibles et leur permettant d’assumer un rôle plus important dans le développement économique de leur région.
Par ailleurs, l’essor des outils financiers numériques a stimulé l’innovation au sein des communautés, encourageant l’entrepreneuriat féminin et soutenant la création de micro, petites et moyennes entreprises dirigées par des femmes. Cet élan entrepreneurial est essentiel pour la croissance économique durable de l’Afrique, car il génère non seulement des emplois, mais favorise également la diversification économique. Les succès rencontrés par les utilisatrices de M-Pesa et d’autres plateformes similaires soulignent l’importance de continuer à développer et à soutenir l’inclusion financière numérique comme un moyen de renforcer l’indépendance économique des femmes. Pour réaliser pleinement ce potentiel, il est crucial que les gouvernements, les institutions financières et les développeurs de technologies travaillent de concert pour élargir l’accès à ces outils financiers numériques, en veillant à ce que les femmes de toutes les régions du continent puissent en bénéficier.
C’est ainsi que, dans le cadre de sa présidence, la France, accompagnée des pays du G7, s’est trouvé à la croisée des chemins d’une occasion sans précédent pour catalyser le potentiel des technologies numériques en faveur de l’inclusion financière, de la croissance, et plus spécifiquement, de l’émancipation économique des femmes en Afrique. Cette opportunité historique a réclamé un engagement politique audacieux et une volonté d’investir de manière ciblée dans des initiatives prometteuses qui ont le potentiel de transformer radicalement la vie des femmes africaines. L’adoption d’une stratégie cohérente et bien articulée basée sur cinq piliers essentiels — l’interopérabilité des services financiers, l’identité numérique, une réglementation adéquate, l’évaluation de la préparation numérique, et des recherches approfondies sur l’égalité des sexes — pourrait servir de fondement à une action efficace du G7. Ces domaines stratégiques, soulignés par les travaux de grandes institutions comme la Banque africaine de développement, la Banque mondiale, et d’autres, représentent les leviers essentiels pour lever les obstacles à l’inclusion financière des femmes et exploiter pleinement les avantages des technologies numériques.
Ainsi, en favorisant la pleine participation économique des femmes, non seulement celles-ci bénéficient directement de la croissance économique, mais elles en deviennent également un moteur indispensable.
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