Le Burundi est en marche vers un avenir énergétique robuste, se fixant des objectifs ambitieux pour étendre l’accès à l’électricité à l’ensemble de sa population. Selon les plans révélés, le pays aspire à atteindre un taux d’électrification de 70% en 2030 et vise une couverture totale de 100% en 2040. Les piliers de cette vision audacieuse reposent sur la construction de plusieurs barrages hydroélectriques, la mise en place d’une législation solide pour la planification sectorielle et l’élaboration d’une nouvelle loi sur l’électrification.

La capitale, Bujumbura, a récemment été le théâtre de discussions approfondies sur les énergies renouvelables, offrant une plateforme pour analyser les défis et les solutions inhérents au secteur énergétique. Ibrahim Uwizeye, le ministre de l’Hydraulique, de l’Énergie et des Mines, a souligné l’importance cruciale du secteur énergétique dans le développement national. Pour réaliser l’objectif d’électrification de 70% d’ici à 2030, une stratégie multidimensionnelle a été dévoilée. Elle englobe la multiplication des projets de construction à l’échelle nationale et régionale, l’établissement de lignes de distribution d’électricité à travers le pays, et la promotion des énergies renouvelables ou alternatives comme moyen de résilience face au changement climatique. Un aspect notable de la stratégie énergétique du Burundi est l’invitation faite aux investisseurs privés de participer activement au développement du secteur. 

L’engagement du secteur privé

Le ministre Uwizeye a évoqué des initiatives destinées à encourager l’engagement privé dans la construction de centrales hydroélectriques et l’électrification des zones rurales. Il a cité l’exemple du barrage Rusumo Falls, qui, une fois opérationnel, fournira 200 MWh, dont 80 MWh seront partagés équitablement entre le Burundi, le Rwanda et la Tanzanie. De plus, un raccordement au réseau tanzanien est prévu pour tirer parti d’une centrale en construction qui fournira 2.000 MWh.

En outre, le ministère a exhorté ses partenaires au développement à soutenir la mise en œuvre de ces projets de construction de barrages en cours. Dans une démarche visant à accélérer l’accès à l’énergie pour tous, une attention particulière sera accordée aux mini-réseaux situés dans les zones reculées, avec une priorité pour les établissements scolaires et les hôpitaux.

L’impact potentiel de ces initiatives sur l’économie et la vie quotidienne des Burundais pourrait être transformationnel. Une augmentation de l’accès à l’énergie favorisera l’industrialisation, l’emploi, et améliorera les services essentiels tels que l’éducation et les soins de santé. De plus, l’engagement envers les énergies renouvelables est une réponse proactive aux défis climatiques, positionnant le Burundi sur la voie d’un développement durable. Les investissements dans le secteur énergétique sont également susceptibles d’attirer davantage d’investissements étrangers, contribuant ainsi à la croissance économique. Cependant, la réalisation de ces objectifs nécessitera une coordination efficace entre les acteurs gouvernementaux, privés et internationaux, ainsi qu’une gestion prudente des ressources.

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