L’organisation des nations-unies a rendu public un rapport le 14 juillet sur l’attitude que doit avoir l’Afrique vis-à-vis des chocs exogènes. Ce rapport souligne que l’Afrique doit diversifier ses exportations pour survivre aux chocs économiques.
La pandémie de Covid-19 et la guerre russo-ukrainienne ont éprouvé les économies du monde notamment celles des pays à économie fragile. En analysant le contexte général des économies, l’Onu a rendu public un rapport recommandant à l’Afrique de repenser sa politique d’exportation. « Les pays africains doivent diversifier leurs exportations pour survivre aux chocs économiques globaux tels que la pandémie de Covid-19 et la guerre en Ukraine », a souligné la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) dans son rapport 2022 sur le développement économique en Afrique.
L’Onu révèle que dans la Zone de libre-échange continentale, une classe moyenne en expansion, l’émergence d’un marché de consommation, un meilleur accès aux services financiers et à la technologie, et un entreprenariat privé dynamique peuvent aider à diversifier les économies africaines. Elle note que les pays africains peuvent se diversifier économiquement en stimulant leurs exportations de services à forte valeur ajoutée, en élargissant l’accès des entreprises privées aux services financiers, en exploitant les nouvelles technologies financières et en mettant en œuvre des politiques efficaces. Il en résulte la nécessité de briser la dépendance aux produits de base importés de l’Europe. Malgré des décennies d’efforts de diversification, 45 des 54 pays du continent restent dépendants des exportations de produits primaires dans les secteurs agricoles, miniers et extractifs, a fait observer la même source, estimant qu’un pays est tributaire des produits de base lorsque ceux-ci représentent plus de 60 % du total de ses exportations de marchandises.
« La dépendance à l’égard des exportations de produits de base a laissé les économies africaines vulnérables aux chocs mondiaux et a entravé le développement inclusif pendant trop longtemps », a déclaré la Secrétaire générale de la CNUCED, Rebeca Grynspan, cité dans un communiqué. Elle mentionne que l’Afrique dispose d’un énorme potentiel pour briser la dépendance aux produits de base et assurer une intégration solide de ses économies dans les chaînes de valeur mondiales haut de gamme. « En s’attaquant aux obstacles au commerce des services, en renforçant les compétences pertinentes et en améliorant l’accès à des financements alternatifs et innovants, la productivité manufacturière du continent peut être améliorée, stimulant la croissance économique et la transformation structurelle de l’Afrique pour de nombreuses années », a indiqué la même source. La recommandation de l’ONU trouve sa pertinence dans le fait qu’il faut savoir tirer profit même de situations tragiques.
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