En décembre prochain, l’Afrique entière retiendra son souffle. Du Caire à Dakar, de Casablanca à Abidjan, des millions de regards convergeront vers le Maroc, théâtre d’une nouvelle épopée : la Coupe d’Afrique des Nations 2025. Plus qu’un tournoi, un rendez-vous avec l’histoire.

À l’hiver 2025, le Maroc accueillera la Coupe d’Afrique des Nations, une compétition sportive qui dépasse largement le cadre du football. Vitrine de l’identité africaine, terrain d’expression des passions populaires et levier de fierté nationale, la CAN est bien plus qu’un tournoi. Elle est le miroir d’un continent vibrant, ambitieux et résolument tourné vers l’avenir. Cette nouvelle édition, prévue du 21 décembre 2025 au 18 janvier 2026, promet d’être l’une des plus disputées de ces dernières années. Pays hôte et grand favori, le Maroc aborde ce rendez-vous avec une confiance assumée. Demi-finaliste de la Coupe du monde 2022 — une première historique pour une nation africaine —, la sélection marocaine semble avoir atteint une maturité tactique et mentale qui la place parmi les meilleures du continent. En jouant à domicile, portée par l’énergie de tout un peuple, les Lions de l’Atlas bénéficient d’un avantage psychologique et logistique non négligeable. Leur objectif est clair : remporter le trophée devant leur public.

Mais la route vers le sacre est semée d’obstacles redoutables. L’Égypte, septuple championne d’Afrique, fait son retour avec l’ambition de reconquérir un titre qui lui échappe depuis 2010. Emmenés par un Mohamed Salah plus déterminé que jamais à inscrire son nom au palmarès continental, les Pharaons misent sur leur expérience et une rigueur défensive souvent exemplaire. Leur palmarès impressionnant et leur mental de compétiteur font d’eux des adversaires toujours redoutés.

L’Algérie, auréolée de sa victoire en 2019, tentera de faire oublier ses éliminations précoces lors des deux dernières éditions. Forte d’une génération encore compétitive, elle espère retrouver le haut du tableau grâce à un jeu dynamique et une solidité retrouvée. La soif de revanche pourrait bien être l’élément déclencheur d’une campagne réussie.

Le Sénégal, champion en 2021, reste l’un des poids lourds du continent. Malgré une élimination prématurée en 2023 face à la Côte d’Ivoire, les Lions de la Teranga disposent d’un effectif dense et expérimenté, capable de rivaliser avec n’importe quelle équipe. Si Sadio Mané n’occupe plus le rôle central d’antan, sa présence continue d’inspirer et de structurer l’équipe, soutenue par une nouvelle génération ambitieuse.

La Côte d’Ivoire, tenante du titre, arrive avec un statut à défendre. Son parcours héroïque lors de la CAN 2023, où elle avait frôlé l’élimination dès les phases de groupe avant de s’imposer en finale face au Nigeria, témoigne d’une force mentale et collective remarquable. Portés par un effectif solide et bien encadré, les Éléphants comptent bien faire honneur à leur titre et conserver leur suprématie.

Le Nigeria, justement, a démontré lors de la dernière édition qu’il fallait toujours compter sur lui. Finaliste malheureux mais impressionnant de régularité, les Super Eagles s’appuient sur un vivier de talents offensifs parmi les plus prometteurs du continent. Si la cohésion est au rendez-vous, ils pourraient bien prétendre à un quatrième sacre continental.

Derrière ces cadors, des équipes comme la Tunisie, le Mali ou le Cameroun n’ont pas dit leur dernier mot. Dans un tournoi où l’imprévisible fait partie du jeu, les outsiders ont souvent su créer la surprise. L’histoire de la CAN regorge de scénarios renversants, de défaites inattendues et de triomphes improbables. C’est précisément cette incertitude qui en fait toute la magie. Plus qu’une compétition, la CAN est une célébration de l’excellence africaine, un espace d’émotion brute où chaque nation vient défendre ses couleurs avec fierté. L’édition 2025 s’annonce spectaculaire. À quelques mois du coup d’envoi, une chose est sûre : le continent retiendra son souffle jusqu’au dernier match.

Retrouvez l’ensemble de nos articles Evasion