L’horizon africain prend des teintes plus vertes. Au cœur de ce panorama se dévoile la problématique environnementale, une question de plus en plus pressante face à l’expansion de l’automobile et la montée de la pollution dans les métropoles africaines. Il est désormais vital de s’orienter vers des alternatives énergétiques propres et renouvelables.
BMW, constructeur automobile allemand de renom, a récemment annoncé une initiative majeure dans cette direction. Il compte lancer la fabrication du iX3, un modèle de véhicule électrique hybride rechargeable (PHEV), dans son usine située à Rosslyn, en banlieue de Pretoria en Afrique du Sud. Un investissement colossal de 4,2 milliards de rands (221,2 millions USD) est prévu pour ce projet sur les cinq prochaines années. Prévu pour le second semestre 2024, ce lancement positionne l’Afrique du Sud comme le fournisseur exclusif du iX3 PHEV à l’échelle mondiale. Comme l’a souligné Milan Nedeljkovic, président du Conseil d’administration de BMW Afrique du Sud, cet investissement met le BMW Group au centre du virage vers une économie verte de l’industrie automobile sud-africaine.
La production du SUV X3 à moteur à combustion interne est déjà en cours depuis 2018 à Rosslyn, avec des exportations vers divers pays tels que le Kenya, le Sénégal, l’Angola, le Nigeria et l’Éthiopie. L’usine produit également les modèles 1800 et 2000 SA, ainsi que les BMW Séries 5 et 7. Plus de 1,6 million de véhicules de ces modèles ont été produits à Rosslyn et exportés vers près de 40 pays, dont 14 pays africains.
Au-delà des chiffres de production, le projet du iX3 PHEV représente une avancée significative dans la transition énergétique du transport routier en Afrique. Il promet la création de 20 000 emplois et le transfert de compétences pour près de 300 employés, constituant ainsi un catalyseur économique et social majeur. Cet engagement de BMW pourrait également accélérer la réalisation des objectifs environnementaux dans le sous-secteur du transport, identifié comme l’un des principaux émetteurs de gaz à effet de serre. La production de véhicules électriques hybrides rechargeables pourrait contribuer à réduire les émissions de carbone, améliorant ainsi la qualité de l’air et la santé des habitants des grandes villes africaines.
L’impact potentiel de ce projet sur l’économie africaine est considérable. D’une part, il stimulera l’industrie automobile locale par la création d’emplois et le transfert de compétences, ce qui entraînera une croissance économique et une amélioration des compétences de la main-d’œuvre. D’autre part, il augmentera l’attractivité de l’Afrique du Sud en tant que destination d’investissement dans le secteur automobile, ce qui pourrait attirer d’autres constructeurs automobiles internationaux à investir dans la région, générant ainsi davantage de croissance économique et d’emplois.
En outre, en positionnant l’Afrique du Sud comme un fournisseur mondial de véhicules électriques, ce projet pourrait potentiellement ouvrir de nouveaux marchés d’exportation pour le pays, stimulant ainsi le commerce extérieur. Cela pourrait également renforcer la place de l’Afrique du Sud dans la chaîne d’approvisionnement mondiale de l’industrie automobile, ce qui pourrait avoir des retombées économiques positives à long terme.
En ce qui concerne l’environnement, ce projet pourrait jouer un rôle clé dans l’atténuation des impacts du changement climatique en Afrique. En favorisant l’adoption de véhicules électriques, qui émettent moins de gaz à effet de serre que les véhicules à combustion interne, il pourrait contribuer à réduire les émissions de carbone de la région. Cela pourrait également encourager l’adoption de technologies d’énergie renouvelable pour la production d’électricité, ce qui est essentiel pour maximiser les avantages environnementaux des véhicules électriques.
Cependant, la réalisation de ces avantages potentiels dépendra de la capacité de l’Afrique à surmonter certains défis. Notamment, il sera nécessaire de développer une infrastructure de recharge robuste pour soutenir l’utilisation généralisée de véhicules électriques. De plus, des efforts devront être faits pour atténuer l’impact environnemental de la production de batteries pour véhicules électriques, notamment en améliorant les processus d’extraction et de recyclage des métaux.
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