Avec Vitalag, Youssef Kamoun veur vulgariser l’usage d’engrais à base d’humus

Avec Vitalag, Youssef Kamoun veur vulgariser l’usage d’engrais à base d’humus

10 février 2022

Géologue à la retraite, Youssef Kamoun a créé une marque d’engrais liquide à base d’humus. Le produit fabriqué au niveau local veut concurrencer les marques importées.

A Ariana, ville côtière du nord-est de la Tunisie, l’entreprise Vitalag se spécialise dans la fabrication d’engrais liquide. Sa spécialité c’est l’humus, une forme d’engrais organique à base d’une roche naturelle, le lignite. Le produit est commercialisé sous la marque Humivital, et présenté comme un équivalent du fumier de ferme. Fabriqué entièrement au niveau local il est composé d’acides, d’oligo-éléments et d’autres matières organiques vitales pour le développement des plantes.

Sur le média local La Presse.tn, Youssef Kamoun, le promoteur, affirme s’être lancé au début de sa retraite. Ce géologue de formation a découvert le lignite lors d’une foire et a prélevé un échantillon de roche pour en extraire le liquide. L’opération réussie, il a entamé les procédures administratives pour obtenir un brevet. Son objectif est de résoudre la pénurie de fumier dont souffrent les agriculteurs.

« L’arrivée sur le marché d’un équivalent de fumier de ferme à base de lignite règle la pénurie en matière de fumier. De plus, il est efficace, facile à incorporer aux sols et beaucoup moins cher que le fumier de ferme », a-t-il renseigné.

L’industrie tunisienne des engrais est essentiellement dominée par les marques importées, souvent onéreuses. En créant une marque locale, Youssef Kamoun ne contribue pas seulement à la promotion de produits tunisiens, mais aussi à la réduction des coûts.

L’entreprise de Youssef Kamoun a ainsi rencontré un franc succès, Humivital étant classé 2ème sur le plan des ventes d’humus en Tunisie. Le produit est facile à appliquer et très sollicité par les agriculteurs locaux.

« Nous visons des pays qui ne produisent pas d’humus, en l’occurrence les pays africains. Nous nous sommes informés sur les procédures d’exportation et nous avons fait le choix d’exporter plutôt des unités de production clés en main pour les pays africains », conclut-il.

Aïsha Moyouzame

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