La deuxième édition de la Foire internationale des affaires et du commerce (FIAC) de Douala, qui se tient actuellement à Douala au Cameroun, a brillamment ouvert ses portes sous l’égide du ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana. Un événement d’une telle envergure ne pouvait être que prometteur, et il a tenu toutes ses promesses. Avec plus de 400 entreprises venues de secteurs aussi diversifiés que l’artisanat, l’agroalimentaire, l’industrie, la cosmétique, l’édition, le textile, la banque, les assurances et l’environnement, la FIAC s’est imposée comme un vivier d’opportunités pour les acteurs économiques en quête de visibilité et de marchés à conquérir.
Ce foisonnement d’entreprises, ces acheteurs venus des quatre coins du monde, y compris des États-Unis, de la Turquie, de l’Angleterre, du Togo et de la Côte d’Ivoire, témoignent de l’importance croissante de la FIAC sur la scène internationale. La cérémonie protocolaire a eu lieu dans la salle des conférences internationales du stade Omnisports de Bépanda, en présence de plusieurs personnalités et du maire de Douala, Roger Mbassa Ndine, qui a chaleureusement accueilli les participants. Il a exprimé sa fierté pour ce concept qui a rapidement acquis une réputation de succès. La FIAC est plus qu’une simple foire commerciale ; elle est le reflet d’une stratégie économique nationale, encouragée par le président Paul Biya, qui prône l’autosuffisance avec un leitmotiv clair : « Produire ce que nous consommons et consommer ce que nous produisons ». Cet événement est intimement lié à la volonté d’accroître le contenu local et d’intégrer économiquement le Cameroun et l’Afrique dans la dynamique de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf).
Organisée par la Fondation internationale Inter-Progress, la FIAC s’érige en vecteur de l’industrialisation et de la coopération régionale. C’est une plateforme où les opérateurs économiques peuvent partager leurs préoccupations, comme l’a fait Elysée Deumany, présidente de la Fédération des associations des femmes entrepreneures du Cameroun (Fesfecam). Elle a mis en lumière les défis auxquels sont confrontées les femmes dans le monde des affaires, notamment l’accès au financement, à la formation technique, aux prêts bancaires, et les entraves physiques telles que les coupures d’électricité et les infrastructures routières défaillantes, qui nuisent à la conservation des produits alimentaires et entraînent des pertes financières considérables.
Ainsi, cette deuxième édition de la FIAC n’a pas seulement été une vitrine pour les entreprises, mais aussi un forum pour aborder et, espérons-le, commencer à résoudre les problèmes structurels qui entravent l’épanouissement économique des femmes et, par extension, de l’économie camerounaise dans son ensemble. C’est un pas vers la réalisation d’une économie où l’équité et la robustesse vont de pair, où la vision d’un marché africain intégré et dynamique se rapproche un peu plus de la réalité.
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