L’annonce récente de la mise en œuvre du projet d’autoroute Abidjan-Lagos, une voie stratégique s’étirant sur 1.028 km, inaugure une ère nouvelle d’intégration et de développement économique pour l’Afrique de l’Ouest. 

Selon les experts de la Commission de la Cédéao, les appels d’offres pour ce projet ambitieux seront lancés en janvier 2024. La Banque africaine de développement (BAD) a déjà réservé une somme robuste de 15,6 milliards de dollars pour le financement de ce corridor routier, montrant ainsi une confiance solide dans le potentiel transformationnel du projet. Ebere Izunobi, le Président de la task-force de ce projet, a signalé une transition rapide de la phase de conception à la phase d’exécution, soulignant l’urgence et l’importance accordées à ce projet. L’objectif est clair : une fois la conception achevée, avec l’évaluation environnementale et la conception technique au point, les documents d’appel d’offres seront mis sur le marché. 

Un voyage de 1.028 km

Ce corridor routier est bien plus qu’une simple autoroute ; il symbolise un maillage économique entre cinq pays clés de l’Afrique de l’Ouest : le Nigeria, le Ghana, le Togo, le Bénin et la Côte d’Ivoire. La BAD note que 70 millions de personnes résident le long de ce trajet, qui encapsule près de 75% des activités commerciales de la sous-région. L’impact économique potentiel est donc monumental. La durée des travaux, estimée entre 4 et 6 ans, représente un investissement à long terme dans l’infrastructure régionale. 

Cependant, les retombées économiques et sociales commenceront bien avant l’achèvement du projet. Le développement initial injectera des fonds dans les économies locales, créant des emplois et stimulant les industries connexes. Une fois achevée, cette autoroute se posera comme un pilier de la route côtière transfrontalière Dakar – Abidjan – Lagos, affectant directement 14 des 16 pays d’Afrique de l’Ouest. Elle facilitera le commerce intra-régional, réduira les coûts de transport et accélérera la circulation des biens et des personnes, catalysant ainsi le développement économique régional. L’ampleur du financement mobilisé souligne la conviction des acteurs économiques sur l’impact transformationnel que cette autoroute aura sur l’intégration régionale et le commerce. Elle symbolise un pas en avant audacieux vers un avenir où les frontières s’estompent, et où les économies de l’Afrique de l’Ouest sont plus interconnectées que jamais.

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